DMF : Pouvez-vous nous parler de Faso Legal, la jeune entreprise que vous venez de mettre sur pied et qui organise la première conférence Legaltech du Burkina Faso ?
DL : En réalité, notre startup Faso Legal est un entreprise qui développe et propose des services d’accompagnement à la création d’entreprises au Burkina Faso. Notre objectif est de faciliter l’accès des justiciables ou des professionnels du droit à des services favorisant l’accès au droit et à la justice. il est possible d’accéder aux services de Faso Legal sur le site www.fasolegal.com.
DMF : Quel état des lieux pouvez-vous dressez de l’usage des technologies pour faciliter la pratique du droit dans votre pays en 2019 ?
DL: Il faut dire que le Burkina Faso compte une population en majorité jeune. Et cette jeunesse qui a accès à internet avec une bonne connexion a besoin de changement au regard des possibilités qu’offre le numérique. Un autre levier très important, c’est la disponibilité des moyens de communications tels les smartphones et les ordinateurs. C’est dans cette optique que Faso Legal se positionne comme le portail web du droit au Burkina Faso.
DMF: Qu’est-ce qui vous motive à lancer une conférence LegalTech au Burkina Faso ?
DL: C’est avec un vif intérêt que j’ai découvert la LegalTech. Conscient de mes acquis dans le milieu professionnel grâce à des stages et surtout en tant que LegalTech Lawyer aimant les nouvelles technologies, je suis à la recherche de défis majeurs. C’est en sens qu’avec Legal Tech Africa, je coorganise la 1ère édition de Burkina LegalTech Forum les 5 et 6 décembre 2019 à Ouagadougou au Burkina Faso. L’idée c’est de montrer les avantages du numérique dans le domaine du droit au profit des communautés pour contribuer au rayonnement économique et social du « Pays des Hommes intègres ».
DMF: De quoi sera-t-il question concrètement pour cette première édition 2019 ?
DL: L’objectif est de réfléchir à la manière de faciliter l’accès au droit non seulement pour les justiciables et les entrepreneurs, mais également pour les professionnels du droit eux-mêmes. Il s’agit pour nous d’apporter des solutions concrètes et efficaces aux problématiques complexes que le droit pose.
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Nous pourrons favoriser la création de Legal Startups burkinabè à travers un Hackathon. C’est une aubaine de sensibiliser les professions juridiques et les pouvoirs publics aux intérêts de la Legal Tech pour la gestion des projets juridiques. Je tiens à souligner que le lien de l’évènement est www.burkinalegaltech.com.
DMF: La ministre du Développement de l’Economie Numérique et des Postes du Burkina Faso, Mme Hadja Fatimata Ouattara vous a reçu il y a peu, est-ce à dire que les pouvoirs publics vous apportent leur total soutien ? En un mot avez-vous de nombreuses difficultés ?
DL: Naturellement, les premiers responsables du numérique au Burkina Faso travaillent à créer un environnement propice pour les entreprises évoluant dans ce secteur. Tout en louant l’initiative de Faso Legal, Mme Hadja Fatimata Ouattara, ministre du Développement de l’Economie Numérique et des Postes du Burkina Faso nous a prodigué des conseils en tant que startup du droit. Comme il faut aller progressivement, nous sommes conscients que la transition digitale ne se fera pas en un clin d’œil. Nous devons travailler et travailler encore pour apporter un contenu éducatif de qualité et contribuer au développement du Burkina.
DMF: Quelles sont vos attentes concrètes de BurkinaLegalTechForum2019 ?
DL: Aujourd’hui, les LegalTech répondent à la nécessité d’améliorer le fonctionnement de la justice en Afrique. Les enjeux sont tellement importants que pour la réussite d’un tel événement qui se tient à Ouagadougou, il serait intéressant que les acteurs évoluant dans l’écosystème des Legaltechs s’implique pleinement dans cette dynamique. C’est une aubaine, connaissant également l’intérêt des entreprises pour ces sujets. Les améliorations dans l’accès au droit sécurisent juridiquement les rapports au sein des différents pays africains et permettent d’aboutir rapidement à des systèmes efficients. Enfin, cette nouvelle approche mobilise la jeunesse africaine, de plus en plus connectée, autour de problématiques juridiques et technologiques locales et internationales.
DMF: Un mot pour la fin ?
DL: Mes remerciements et encouragements aux promoteurs de ce média DMF pour l’occasion à moi offerte pour m’exprimer sur ce que nous faisons. Merci à vous spécialement pour l’accompagnement dans la promotion de la LegalTech en Afrique.
VISITEZ : https://burkinalegaltech.com