UEMOA : Comment la Banque centrale (BCEAO) promeut les FINTECHS

A la fin du mois d’avril 2022, la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en vue de la promotion des innovations financières, a officialisé à l’attention des professionnels du secteur bancaire et financier dans l’UEMOA la mise en place d’un Bureau de Connaissance et de Suivi des FinTech (BCSF). Cette institution intervient à la suite d’autres initiatives de cette institution…

Le BCSF qui vient de voir le jour en Afrique de l’Ouest a pour mission de promouvoir le secteur des FinTech en organisant des échanges entre le Régulateur et ces acteurs, devenus  incontournables dans la transformation digitale et la promotion de l’inclusion financière.  Cette initiative est partie du recensement effectué dans l’UEMOA, à la fin de l’année 2021, à la faveur duquel la BCEAO a constater que les FinTech interviennent principalement dans la fourniture de moyens et services de paiement, tels que la distribution de monnaie électronique, le transfert d’argent et l’agrégation de paiement.

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Par ailleurs, il en est ressortit que’elles proposent également des plateformes numériques pour le commerce électronique, la gestion de données et de flux financiers. La BCEAO par ce Bureau s’engage donc à “accompagner le développement des Fintech de l’Union, et charge ce Bureau,  de recueillir et de traiter toute demande d’information ou d’entretien avec le Régulateur ainsi que tout sujet d’intérêt commun, en rapport avec les innovations technologiques et la régulation du secteur financier”. Pour ce faire, les professionnels des FinTech sont invités à exploiter ce cadre d’échange à travers l’adresse électroniqueCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

 

UNE SUITE D’INITITIAVES DE PROMOTION DES FINTECHS

Par le passé, des réflexions ont été menées sous l’égide de la Direction de la Stabilité Financière  et son Service de la Réglementation des Autres Activités et Institutions Financières en rapport avec le thème du cadre réglementaire des FinTech dans l’UMOA. L’idée était d’élaborer un rapport consacré à la création d’un laboratoire d’innovation financière au sein de l’UMOA en vue d’encadrer les FinTech désireuses de proposer des services bancaires et financiers.

Par ailleurs, la BCEAO a institué un Comité dénommé “Comité FinTech” autrement dit Technologie financière le 18 février 2020. Ce Comité est né avec pour mission de promouvoir le développement harmonieux des “FinTech” dans l’UEMOA, à travers notamment l’adaptation du cadre réglementaire en vigueur ainsi que la mise en place d’un Bureau d’innovation (“innovation hub”) et d’un Laboratoire réglementaire (“regulatory sanbdox”). Ce Bureau d’innovation qui est visiblement à la fondation du BCSF a été conçu pour accompagner les porteurs de projets innovants, tandis que le Laboratoire réglementaire a été fondé avec pour charge l’encadrement de ces initiatives, requérant une autorisation spécifique pour l’exercice de l’activité financière en qualité de “FinTech”, dans les conditions prévues par la réglementation.


En somme, la BCEAO, consciente de l’importance d’une meilleure appréciation des évolutions de ce secteur ainsi que de l’existence d’un cadre organisationnel et réglementaire fertile a mis sur pied un annuaire des FinTech à travers la plateforme d’échanges qui sera mise en place.
Rappelons qu’une Conférence Internationale sur les entreprises de Technologie Financière (FinTech) a été co-organisée par la BCEAO et la Banque Mondiale les 30 et 31 octobre 2019, au Siège de la Banque Centrale à Dakar, une conférence internationale sur les entreprises de technologies financières (FinTech). A cette rencontre où les gouverneurs des banques centrales de la Mauritanie, de la Guinée, du Ghana, de la Sierra Leone et des Etats de l’Afrique Centrale étaient présents, dirigeants et experts d’institutions de régulation et de supervision régionales et internationales telles que le CREPMF, la COBAC, la Bank Al-Maghrib, la Banque Centrale d’Egypte, la BOAD et la BRVM ont échangés sur des problématiques de fond.

 

Accompagnés de représentants des ministères en charge des Finances des Etats de l’UEMOA, banques centrales, autorités de régulation et de supervision, associations professionnelles des institutions de banque et de microfinance et  FinTech se sont penchés sur l’application de la technologie blockchain au secteur financier, l’évolution du crédit digital, les monnaies virtuelles et les monnaies digitales émises par les banques centrales ou encore les approches de régulation et de supervision des FinTech.

DMF