“Crowdfunding: un financement participatif au service des Petites et moyennes Entreprises (PME)“, tel est le thème choisi par le ministère en charge des finances pour l’atelier national de crowdfunding. Selon les organisateurs, il est question à travers cette rencontre de s’approprier le niveau d’opérationnalité des plateformes de crowdfunding existantes au Cameroun. Par ailleurs, le dessein est aussi de recueillir les retours d’expérience des startups et des entreprises qui ont eu à lever des fonds à travers les plateformes et de dresser une cartographie des défis et des opportunités. Ces derniers auront notamment l’occasion d’exposer sur les difficultés qui émaillent le chemin du financement participatif en contexte camerounais.
Réglementation ?
L’une des préoccupations les plus importantes au cours de cet atelier réside sans doute sur la réflexion consacrée à l’encadrement juridique des activités de levées de fonds par la foule. Aussi, parmi les axes sur lesquels vont porter les échanges, le ministère des finances envisage que soient examinées les “sûretés encadrant les investissements faits à travers les plateformes de crowdfunding“. Pourtant, on en attend davantage tant ce mode de financement se démocratise.
Une inquiétude devrait tout de même guider les travaux de Douala dans la mesure où, le Cameroun entreprend d’élaborer une politique national alors que dans le même moment, la CEMAC ( Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale dont le Cameroun est membre) prépare une vision communautaire en la matière. Il est opportun que ces travaux s’inscrivent dans une logique d’harmonisation.
Au demeurant notons que, des startupers tels que Arthur Zang ( promoteur de Cardiopad) et Willians Elong ( Promoteur de Algo Drone) seront présents. Il en est de même pour quelques promoteurs de plateformes de crowdfunding, à l’instar de Gilbert Ewemeh ( Startupnkap), Achille Ngassam (Jaama funding) ou encore Olivier Madiba (Kiroo Rebuntu).
Rappelons qu’il existe déjà d’autres plateformes de crowdfunding au Cameroun, même si elles connaissent diverses fortunes. Tel est le cas de guanxi-invest, iwakap, faroty ou encore speechinvestment. Il serait légitime d’entrevoir la création d’une association professionnelle des plateformes de crowdfunding au Cameroun.
Lire sur ce sujet |LE FINANCEMENT PARTICIPATIF DANS L’ESPACE CEMAC : Lecture de droit comparé sur l’encadrement juridique du Crowdfunding
Rappelons que le Crowdfunding est un terme anglais qui signifie littéralement « financement par la foule ». Pour reprendre la définition retenue par le Ministère des finances, le financement participatif ou crowdfunding est un mécanisme de financement permettant de collecter les fonds nécessaires à la réalisation de projets auprès des internautes, par le biais de plateformes dédiées offrant une visibilité aux différents projets des entreprises, particuliers, associations et collectivités locales. Par ailleurs, il existe trois principaux types de crowdfunding :
- le don avec ou sans contrepartie : l’internaute apporte un soutien financier au projet sans aucune contrepartie;
- le prêt rémunéré ou non rémunéré : l’internaute accorde un prêt avec ou sans intérêt à un individu ou à une organisation (sans passer par une banque) ;
- l’investissement en capital (crowdequity) : La collecte de fonds se fait sous la forme de souscription d’actions ordinaires ou d’obligations.
Pour l’atelier : www.atelier-crowdfunding-minfi.com
Willy ZOGO