Le Ministre des Finances met en garde les contrevenants et les somme de cesser immédiatement toute activité de change clandestin, faute de quoi ils feront face à la rigueur de la réglementation en vigueur. Ainsi peut se résumer en quelques mots le communiqué de Louis Paul MOTAZE.
Dans sa sortie, le membre du gouvernement a fait une liste non exhaustive des risques encourus pas usagers pris au pinède de cette activité illégale : << effectuer des transactions sur ces marchés noirs les expose à des risques multiples : la réception de la fausse monnaie, l'implication indirecte dans des activités de blanchiment d'argent, la participation involontaire au financement du terrorisme >>. Ces pratiques compromettent la stabilité économique, nuisent au climat des affaires en plus de ternir l'image du Cameroun aussi renchérit-il.
Pour en arriver là, le ministre a constaté avec une préoccupation croissante que l'activité de change clandestin gagne de l'ampleur dans les principales métropoles, notamment à Yaoundé et Douala. Une pratique illégale menée par des individus qui envahissent les espaces publics et proposent des services de change aux usagers, en dehors de tout cadre réglementaire.
CADRE JURIDIQUE
Le Règlement N° 02/18/CEMAC/UMAC/CM du 21 décembre 2018, portant réglementation des changes dans les Etats membres de la CEMAC, interdit formellement l'exercice de cette activité sans agrément. Conformément à l'article 166, l'exercice d'une activité de change sans agrément expose à une amende de 5 millions de FCFA assortie de la cession immédiate des devises à la Banque Centrale.
Louis Paul MOTAZE réitère que la seule monnaie ayant cours légal au Cameroun est le Franc de la Coopération Financière en Afrique (FCFA), comme stipulé à l'article 6 de la convention régissant l'Union Monétaire de l'Afrique Centrale (UMAC). Les devises détenues par les agents économiques non-résidents, voyageurs et entreprises doivent être échangées contre le FCFA, exclusivement auprès des intermédiaires agréés avant toute transaction commerciale. Il invite le public à privilégier les canaux officiels pour leurs opérations d'achat et/ou de vente de devises.