Selon RFI, le tollé est tel que Michel Ongoundou Loundah, député de la transition au Gabon a relevé que « c'est en contradiction avec l'article 71 de la Constitution gabonaise et cela contrevient aux règlements de la CEMAC, dès l'instant où il a accepté d'être ministre, il faut qu'il quitte la BGFI. Il faut qu’[Henri-Claude Oyima] quitte aussi la Fédération des entreprises gabonaises, la tête du patronat gabonais. Et il faut qu'il quitte aussi la tête de la BVMAC, la bourse régionale. Il ne peut pas être ministre et avoir toutes ces casquettes. Moralement, ce n'est pas possible. Juridiquement, c'est inacceptable. Il n'y a aucune excuse. Ceux qui l'ont nommé sans s'assurer qu'il était déchargé de ses autres fonctions ailleurs ont manqué de vigilance. Il y a beaucoup de précipitations dans les prises de décisions, il y a beaucoup de précipitations dans le choix des hommes. Or, nous sommes un pays qui est en train de se reconstruire, qui sort d'une situation d'exception. Il faut peut-être prendre le temps de bien faire les choses ».
Cette sortie est un cliché de la levée des boucliers contre le nouveau ministre gabonais. Pour les juristes financiers, les arguments contre ces cumuls se formulent ainsi qu'il suit :
- Le ministre des Finances gabonais est la tutelle (Autorité monétaire) de BGFI (qui n’en a plus du coup) et tutelle des concurrents de BGFI ;
- Le ministre des Finances gabonais est l'autorité monétaire et donc va arbitrer certains points entre BGFI qu’il dirige et les banques concurrentes ;
- Le ministre des Finances gabonais est mal placé dans un cumul où BGFI est acquéreur des titres publics gabonais émis par le ministre des Finances à travers le Trésor gabonais, une situation proche du « délit d’initié » relativement à sa casquette de dirigeant de BGFI qui concourt à la souscription ; Sur ce point également, les titres publics font l’objet d’une adjudication par la BEAC, dont les actes importants sont validés par le comité ministériel de l’UMAC (dont ministre en charge des finances, et qu'il pourrait présider dans le cadre de la rotation communautaire) ;
- Le ministre des Finances gabonais pourrait présider le comité ministériel de l’UMAC alors que la BGFI est soumise à la régulation de la COBAC dont les actes sont validés par le comité ministériel de l’UMAC ;
- Le ministre des Finances gabonais devra valider l’implantation des banques sur le territoire gabonais, y compris les concurrentes de BGFI.
- Le ministre des Finances gabonais qui est par ailleurs PCA de la BVMAC qui reçoit son agrément de la COSUMAF dont certaines règles sont validées par le comité ministériel de l’UMAC (dont est membre le ministre en charge des finances et qu'il pourrait présider dans le cadre de la rotation communautaire).
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