Quand un Etat ( comme la Côte d’Ivoire ) a besoin d’argent pour compléter son budget, il a plusieurs possibilités. Il peut justement demander au public de lui prêter de l’argent en contrepartie, il lui délivre des titres. Cette opération est un emprunt obligataire, obligataire car, les titres sus-évoqués, s’appellent des obligations. Etant donné que tout personne peut acheter ces obligations, on parle d’emprunt obligataire par appel public à l’épargne.
Cette opération se fait généralement en deux temps, d’une part, il y a les souscriptions ou promesses et achats par des investisseurs hors de la bourse (Brvm). D’autre part, après les premiers achats, ces acquéreurs peuvent revendre en bourse à la condition que la Bourse admet cet emprunt. C’est cette admission à la première cotation que la Brvm a rendu publique par avis n°175 le 27 novembre 2018.
Pour ce 27 ème emprunt obligataire par appel public de la Côte d’ivoire il était question de collecter 100 milliards de FCFA (finalement la demande a été de plus de 164 milliards de FCFA ), avec un taux d’intérêt de 6 % annuel sur 8 ans, 2018-2026. Planteurs, exploitants ruraux, salariés du secteur privé, agents des organismes internationaux, Commerçants et entrepreneurs individuels ou professions libérales. En plus des personnes morales, telles étaient (et demeurent) les personnes physiques attendues au guichet des sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI).
Les SGI sont des établissements financiers et des banques agréées par le gendarme financier, le Conseil Régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crempf), pour accompagner les investisseurs et les émetteurs (Etats et entreprises) sur le marché financier. Il est obligatoire de passer par eux pour acheter des titres financiers.
Pour l’emprunt ivoirien, c’est la SGI SOGEBOURSE qui est chargée comme chef de file, d’accompagner l’Etat aussi bien pour l’entrée de cet emprunt en bourse que pour les opérations liées.
Dès le 14 décembre donc, il faut débourser 10000 FCFA, en principe (sauf si la demande est forte) pour acheter une obligation du Trésor ivoirien auprès des banques et établissements financiers agréés.
Willy ZOGO