Les articles de presse qui ont été produits ayant fait état des performances et donc d'un classement des sociétés de gestion agréées par la COSUMAF ont visiblement touchés plusieurs acteurs du marché. Sans doute, plusieurs gestionnaires de portefeuille se sont sentis défavorisés sur un marché désormais extrêmement étroit et concurrentiel. 

En réaction, la COSUMAF a fait savoir le 19 janvier 2024 par communiqué qu'elle n'est pas auteure des sources des journalistes. La teneur de cette sortie non signée mais disponible sur le site internet officiel du gendarme financier de l'Afrique centrale est la suivante : 

" Mise au point sur l’information relative aux données des sociétés de gestion d’Organismes de Placement Collectif du marché financier de l’Afrique centrale : La Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (COSUMAF) porte à la connaissance du public et des acteurs du marché, la publication, le 18 janvier 2024, dans divers articles de presse, et en particulier dans le journal en ligne Financial Afrik, de "données officielles" qui établissent un classement 2023 des sociétés de gestion d’Organisme de Placement Collectif, en se basant sur les encours de leurs actifs, à savoir les produits de gestion collective et de gestion sous mandat.

La COSUMAF informe le public qu’elle n’a pas, à ce jour, publié l’état des lieux de la gestion d’actifs en zone CEMAC ni un quelconque classement officiel des sociétés de gestion d’organismes de placement collectif pour l’exercice 2023. Les informations relayées dans les médias ne sont donc pas officielles. 

Pour obtenir des informations précises et fiables, la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale invite le public à privilégier et à se référer aux informations publiées sur son site internet et sur les autres sources officielles. La COSUMAF réaffirme son engagement pour un marché fondé sur des exigences de transparence, d’équité et d’éthique, dans l’intérêt des acteurs du marché et pour l’essor économique des pays de la CEMAC."

Cette situation fait prendre jour à une problématique corrélée à l'évolution de tous les marchés financiers, "la responsabilité du journaliste financier" au regard des conséquences d'une information à impact sur les acteurs du marché financier. Rappelons que la COSUMAF dispose du pouvoir de sanction, non pas uniquement sur les sociétés cotées et les intermédiaires agréés mais aussi sur toute personne dont la responsabilité peut être engagée du fait des préjudices causés au marché financier.