DROIT DES MARCHES FINANCIERS
MARCHE FINANCIER | CEMAC : Les recettes de Mbeng Mezui pour réduire le coût des emprunts obligataires en Afrique Centrale
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- By ZOGO Willy
Par Willy ZOGO |

LA CAUSE DE LA CHERTE DE L'EMPRUNT : LE MANQUE DE DENSITE DE LA BASE DES INVESTISSEURS ET LES FORTES INCITATIONS

LES SOLUTIONS POSSIBLES
Pour Cédric MBENG, en vue de solutionner le problème de la cherté de l'emprunt obligataire, il faut à court-terme que la Banque Centrale (BEAC) se montre plus ferme. Cela doit s'observer relativement aux contraintes des banques (surtout) et des SVT en général pour absorber davantage les émissions des Etats tout en respectant les ratios prudentiels exigés par le superviseur (COBAC). La BEAC doit ainsi accroître son programme de rachat des titres détenus par les banques et autres investisseurs sur le marché secondaire jusqu’à environ 30% du volume global, soit plus de 1500 milliards de FCFA ou encore encadrer les politiques d’incitations commerciales (décotes) offertes aux souscripteurs, notamment en les supprimant sur les BTA ainsi que les OTA de maturités inférieures à 5 ans afin d’éviter des arbitrages sur les ressources pouvant affectées le ratio de transformation.
Pour ce qui est des SVT/banques. l'expert recommande une stratégie proactive pour animer le marché secondaire et libérer les capacités des banques pour le marché primaire, et il ajoute que ces intermédiaires devraient être notés sur ce critère. De plus, il faudrait selon lui une diversification des sources de capitaux avec les investisseurs locaux, notamment institutionnels, ainsi que les investisseurs étrangers.
Pour ce qui est des Etats émetteurs, ils doivent être autres, améliorer la performance dans l’exécution des budgets annuels afin de rassurer les investisseurs. Dans un autre sens, et sur un terme plus long, en concertation avec les Etats, la BDEAC et les institutions financières publiques nationales, ainsi que la BEAC, devraient soutenir l’essor de nouvelles classes d’actifs de référence dans la sous-région telles que les obligations de projet d’infrastructure ( PROJECT BONDS ) ; 2. Les obligations vertes et bleues ( ESG BONDS) ou encore les émissions obligataires de longue maturité comme prêteur en dernier ressort et/ou comme souscripteur.