Pour le Directeur Général de la BRVM, Edoh Kossi AMENOUNVE, la finance durable représente une opportunité pour les pays émergents et africains car ils ont la possibilité d'attirer un nouveau type d'investisseurs qui, autrement, n'auraient pas été intéressés par leurs levées de ressources. Telle est la raison qui aura soutenu cette signature de protocole d'accord avec la Bourse de Luxembourg.
Cet accord est fort important étant donné que la BRVM se positionne comme l'une des pierres angulaires du financement des économies des pays de l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine, qui œuvre pour une plus grande intégration financière entre le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo et que la Bourse de Luxembourg (LuxSE) se pose comme la première place de cotation pour les titres de créance internationaux et une pionnière de la finance durable avec la Luxembourg Green Exchange (LGX) comme première plateforme mondiale de finance durable (+ de 1 400 titres de créance durables).
Par le biais de ce protocole d'accord, les deux bourses s'engagent à explorer la création à la BRVM d'un marché obligataire dédié aux obligations vertes, sociales, durables et à analyser les opportunités de double cotation. Par ailleurs, les deux institutions s'engagent à collaborer sur des programmes de formation à la finance durable dans le cadre de la BRVM Academy.
Au demeurant, Julie Becker, Directeur Général de LuxSE soutient que « le renforcement de la coopération avec nos homologues africains constitue une priorité clé pour notre Bourse cette année. [Cette association vise ] à aider la BRVM à établir un marché d'obligations durables et à permettre aux investisseurs internationaux d'identifier plus facilement les opportunités d'investissement qui financent le développement durable en Afrique de l'Ouest. Alors que l'Europe est aux commandes de la finance durable, l'Afrique ne représente qu'une fraction des émissions mondiales d'obligations vertes. Cela doit changer car des capitaux durables sont nécessaires pour financer le développement de l’UEMOA ».