Une rencontre de spécialistes et d’experts sur la pratique de l’activité bancaire et de la microfinance, tel peut être le résumé des Universités bancaires et de la Microfinance qui se préparent. En effet, le secteur bancaire et de la microfinance connait un important essor en Afrique centrale. Mais, au-delà des formalités nécessaires d’existence et de fonctionnement, les usagers des produits bancaires attendent des garanties d’une sécurité juridique et financière.
Selon les organisateurs : « les Universités Bancaires et de la Microfinance en zone CEMAC renvoient concrètement à une rencontre annuelle des professionnels de la banque et de la microfinance de la sous-région, à l’occasion de laquelle ceux-ci partagent leurs expériences, explorent les nouveaux défis, mais davantage scrutent les difficultés éventuelles qui hantent leur quotidien, outre la fixation des perspectives nouvelles tendant à l’harmonisation des bonnes pratiques. »
Thématiques pertinentes
Les échanges vont porter sur divers thématiques les unes plus importantes que les autres. Tout d’abord le « Droit et la pratique bancaire à l’ère du digital : concepts, risques et perspectives ». L’idée étant d’adresser la problématique de la gestion des risques liés à la digitalisation des services et produits bancaires et de la microfinance, dans un contexte marqué par le développement de l’économie numérique et par la pandémie à corona virus qui a contribué à renforcer le développement des services bancaires digitaux.
Dans un autre sens, il est question de questionner les banques et les établissements de microfinance confrontés aux marchés financiers. L’idée étant de jeter un regard sur le développement des marchés financiers en zone CEMAC au moment où la Commission de Surveillance du Marché Financier travaille à impulser l’éclosion de ce segment important de l’écosystème financier.
Par ailleurs, la gouvernance juridique bancaire sera explorée sous le prisme des insuffisances qu’elle peut susciter pour les établissements bancaires et de microfinance, et partant de la contreperformance de ceux-ci.
Dans un autre sens, le recouvrement des créances bancaires sera abordé sous l’angle de l’efficacité et de l’efficience du dispositif réglementaire existant, en convoquant entre autres les méthodes alternatives dont la mise en œuvre renforcerait la dynamique de recouvrement des créances.
Le rôle du notaire ne sera pas en reste en sa qualité de juge par excellence des contrats et d’acteur majeur de l’élaboration des conventions de crédit avec hypothèque ou toute autre sûreté. Cette thématique sera sans doute en rapport avec la jurisprudence de la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage et de la Cour de Justice CEMAC en matière bancaire.
En dernière analyse, la pénalisation du non remboursement des crédits bancaires et microfinanciers selon une analyse et approche pratique sera à l’honneur au détour notamment de la loi N°2019/021 du 24 décembre 2019 fixant certaines règles relatives à l’activité de crédit dans les secteurs bancaires et de la microfinance au Cameroun.
Panels de choix
Avocats, Conseillers en investissements financiers, juristes de banque, Notaires, Magistrat et Professeurs agrégés. Tels seront les profils des intervenants lors de cette première rencontre unique en son genre. On comptera ainsi parmi les exposants, les experts comme Dr Dieudonné PIIH, Directeur du recouvrement chez SCB, les avocats Me Vigil NGASSAM, Dr Manuel FANSI. Le Professeur Yvette KALIEU représentera le segment universitaire et d’autres profils tels que le magistrat EYIKE VIEUX, Sandrine SOPPO de chez DELOITTE ou le Conseiller en investissement agréé COSUMAF, Patrick FOMETHE seront parmi les panelistes.
Rappelons que ces 3 jours de formation et d’échanges se tiennent au GICAM à Douala pour un coût de 350 000 FCFA par participant.
DMF