La CBC, actuellement contrôlée à 98 % par l’Etat du Cameroun, est désormais proposée aux investisseurs privés, à tout le moins, à tout partenaire stratégique pour reprendre l’expression consacrée par le ministère des Finances du Cameroun. En effet, étant donné que cette banque a connu des difficultés importantes dès 2009, l’Etat y a injecté 12 milliards de FCFA en 2013 après une mise sous administration provisoire prolongée.
7 années plus tard, le produit net enregistré était de 24,22 milliards de FCFA. Autant le dire, la banque présente aujourd’hui un bilan assaini. Au regard de ces résultats, et en droite ligne du plan de restructuration bancaire initial, l’Etat entreprend désormais de se désengager du capital social de cette institution financière.
Pour ce faire, le ministère des Finances s’emploie à mobiliser l’expertise d’une autre banque d’affaires, d’un cabinet d’affaires ou d’avocats internationaux qui peuvent, en s’appuyant sur des conseils locaux, finaliser ce processus de restructuration. Dans cette occurrence, il est entre autres question pour les experts d’élaborer le calendrier de l’opération tout en vérifiant les procédures légales après audit de la CBC.
Le schéma de cession et conservation des actions de la banque envisage une cession de 51 % du capital social de la CBC à tout partenaire privé retenu comme satisfaisant. Cette opération exige donc un respect strict des règles de la COBAC ainsi qu’une certaine sensibilisation par des conférences à l’intention des investisseurs potentiels. Dans le même ordre d’idées, l’Etat du Cameroun entend conserver 17 % du capital social de la CBC.
En outre, 30 % du capital social de la CBC devront être cédés à travers le marché boursier après une introduction au compartiment Action de la BVMAC. Sur ce point, un visa de la COSUMAF est nécessaire ainsi qu’un accord de la BVMAC sur la base d’un certain nombre d’informations à l’instar de “l’histoire de l’action”, du prospectus de l’opération ou encore de la présentation détaillée de la banque.
DMF