BURKINA FASO : Le ministère de l’économie et des finances interdit le paiement par chèque dans les opérations de l’administration publique


Par la rédaction |


La mesure portant interdiction de l'utilisation du chèque comme moyen de paiement dans les opérations financières de l'administration publique entre en vigueur le 1er octobre 2025. Le ministre de l’économie et des finances, Aboubakar NACANABO en a fait l’annonce le 9 septembre 2025, à travers la Circulaire N°02548/MEF/SG/DGTCP/DELF. 

Le ministre de l’économie et des finances, Aboubakar NACANABO

La circulaire N°02548/MEF/SG/DGTCP/DELF portée à l’attention de tous les usagers de l'administration publique burkinabé fait le malheureux constat selon lequel, l'utilisation du chèque comme moyen de paiement dans les opérations financières de l'administration publique génère des dysfonctionnements récurrents qui affectent l'efficacité de la gestion des finances publiques.

Ces dysfonctionnements se manifestent notamment par de fréquents incidents de paiement et des coûts supplémentaires qui grèvent le budget de l'Etat. Cette situation, renchérit le ministre, ne permet pas une gestion efficace de la trésorerie publique et affecte la qualité des services rendus aux usages de l'administration publique. 

L’interdiction de l'utilisation du chèque, même certifié, comme moyen de paiement dans toutes les opérations financières de l'administration publique entre en vigueur à compter du 1er octobre 2025, dans le souci d'améliorer l'efficacité des services publics et de garantir une meilleure sécurité des transactions financières, 

 

ALTERNATIVES

Les moyens de paiement autorisés par le ministère burkinabè de l’économie et des finances, sont désormais exclusivement : le numéraire (dans les limites réglementaires prévues ; le mobile money ; la plateforme de paiement électronique Faso Arzêka ainsi que les virements bancaires. 

Cette mesure s'applique à toutes les structures de l'administration centrale. des collectivités territoriales, des établissements publics de l'État, ainsi qu'a toute entité bénéficiant de fonds publics ou agissant pour le compte de l'Etat 

 

Cette mesure est diversement appréciée par les internautes du site https://lefaso.net/ : ‘’M le ministre comment pouvez-vous ramer à contre courant du progrès. Cette mesure si je ne me trompe va à l’encontre de la réglementation bancaire. Au lieu de lutter contre l’incivisme fiscal et les prédateurs de l’économie vous vous aplatissez’’ crois savoir Bob. ce à quoi répond un anonyme : ‘’Le changement est difficile et la tâche est titanesque ! Supprimer les chèques, c'est supprimer le.pot de beurre de certaines personnes au sein de l’administration. Beaucoup de gens ont souffert pour rentrer en possession de leurs chèques ! Même des secrétaires se sont assis sur des chèques, attendant d’être soudoyés pour prendre l’argent de la corruption. Tout changement peut entraîner des résistances mais on finira par y arriver !’’ 

 

En rappel, une période transitoire de trente (30) jours, soit jusqu'au ler octobre 2025, est accordée pour acceptation des chèques émis avant l'entrée en vigueur de cette interdiction.