En tant que plateforme de concertation inclusive, cette réunion a rassemblé des acteurs représentatifs comme le Vice-Gouverneur de la BEAC et Président suppléant de la COBAC, es Commissaires de la COBAC, le Secrétaire Général et le Secrétaire Général Adjoint de la COBAC, les Directeurs Nationaux de la BEAC, le Président de la Fédération des Associations Professionnelles des Etablissements de Crédit de la CEMAC, les Présidents des Associations Professionnelles des Etablissements de Crédit de la CEMAC, les Directeurs Généraux des Etablissements de Crédit, de Microfinance et de Paiement de la CEMAC ainsi que les Conseillers, les Directeurs Centraux, les Chefs de Département et les Adjoints aux Directeurs du Secrétariat Général de la COBAC et de la BEAC.
Selon le Président de la COBAC, après celle de Brazzaville en 2024, cette rencontre s'est tenue dans un contexte de "concentration (...) accrue des financements bancaires sur quelques contreparties, dont l'Etat, et une proportion élevée des créances en souffrance, soit plus de 17% de l'encours des crédits bruts à fin mars 2025".
REMBOURSEMENT DES CREDITS BANCAIRES ET FONDS DE GARANTIE
L'Association Professionnelle des Établissements de Crédit en République Centrafricaine, à travers Felix NJOUME, son Président de a présenté, au nom de la Fédération des APEC de la CEMAC, les enjeux, le bilan et les perspectives de la stratégie de réduction des expositions au risques de crédit tout en insistant sur la sensibilisation de la clientèle à la culture de remboursement et préconisé une limitation des titres publics dans les bilans des banques afin de diversifier davantage les actifs de ce secteur. C'est sans doute dans cette logique que les acteurs réunis ont mis en avant la possibilité de créer un fonds de garantie régional pour réduire l'exposition au risque de crédit ainsi que les difficultés judiciaires pour l'exécution des garanties.
Il a été également avancé l'idée de créer une plateforme ou un forum sur le financement des économies élargi à tous les acteurs, la mise en place, par les Autorités compétentes, des mesures plus dissuasives à l'endroit des débiteurs indélicats à l'image de la loi camerounaise très répressive (mais en cours de révision) contre cette catégorie d'acteurs économiques.
BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET INNOVATIONS
Pour sa part, en tant qu'acteur de construction de l'arsenal réglementaire en la matière, l'Adjoint au Directeur au Secrétariat Général de la COBAC, Emery TCHOUSSI BAH a présenté les articulations et les innovations introduites dans le nouveau dispositif réglementaire de la COBAC en matière de LBC/FTP. Il s'est appesanti sur les lignes directrices élaborées par la COBAC visant à favoriser la bonne application du règlement y relatif.
Dans le même sens, les participants ont exploré l'idée d'une coopération étroite entre la COBAC et les Agences Nationales d'Investigations Financières (ANIF) pour un partage d'informations et un renforcement des obligations de confidentialité dans le cadre des déclarations d'opérations suspectes.
Le panel des présentations a été clôturé par une communication de Monsieur Mahamat Nassour Habib DOUTOUM, Directeur de la Stabilité Financière, des Activités Bancaires et du Financement de l'Economie de la BEAC. Son exposé portait sur le Guichet spécial de refinancement de la BEAC. Il a présenté les récentes réformes entreprises par la Banque Centrale dans son dispositif d'accompagnement des établissements de crédit et souligné les caractéristiques, les objectifs et les modalités de financement de ce Guichet. Dans le même sens, les débats se sont portés sur la publication périodique par la COBAC des statistiques sur l'évolution des indicateurs d'activité et de performance du secteur bancaire, l'implication des Trésors publics dans les réflexions en cours sur la surexposition des banques à l'égard du souverain, les problématiques en lien avec la collecte et le partage des informations sur les PME en vue d'améliorer la qualité de leur scoring et, de manière générale, à un accompagnement de la COBAC pour une gestion optimale et concertée de la concentration des financements octroyés par les banques. A cela s'ajoutent, les modalités afférentes à la dotation pour les succursales, la gestion de leur filialisation en lien avec les problématiques de contrôle par les groupes d' appartenance, l' extension du régime de l'agrément unique aux établissements de paiement agréés.