L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) semble attacher du prix à la diversité des langues officielles reconnue dans le Traité de Port-Louis modifié à Québec. C'est sans doute dans cet esprit que ses activités de vulgarisation et d’appropriation du droit uniforme des affaires dans le cadre du Programme d’Appui à l’Intégration Régionale et à l’Investissement en Afrique Centrale (PAIRIAC) financé par l’Union Européenne se donnent à voir au Cameroun.
En fait, après Bafoussam (Chef-lieu de la Région de l'Ouest Cameroun) du 14 au 16 octobre 2024, une soixantaine de praticiens du droit d’expression anglaise sont réunis à Douala pour un séminaire de sensibilisation sur les réformes issues de la révision de l’Acte uniforme du 17 octobre 2023 portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution.
Les participants qui se comptaient parmi des magistrats, avocats, huissiers de justice et greffiers exerçant dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun, ont travaillé avec les experts sur les innovations du nouvel Acte uniforme du 23 au 25 octobre 2024 à l’hôtel La Falaise Akwa de Douala.
Cette attention particulière pour les praticiens d'expression anglaise au Cameroun est la résultante de l'expression des contraintes rencontrées et exprimées par des avocats camerounais en 2016. En effet, ces récriminations avaient été portées par un consortium de trois associations d'avocats à savoir, l’Association des Avocats du Nord-Ouest, l’Association des Avocats de la Meme et l’Association des Avocats du Fako, les revendications exprimées par certains avocats anglophones portaient notamment sur le Système Juridique, le fonctionnement du système Judiciaire, l’accès au droit, etc...